EXPOSITION
La poursuite d’une quête
Une exposition de photographies de Cédrick-Isham.
Une proposition de Armelle Malvoisin.
Le photographe guadeloupéen Cédrick-Isham est parti au Cameroun en 2018, dans le cadre d’une résidence d’artistes, « les yeux grands ouverts sur ce monde nouveau ». Soucieux de rendre compte de la réalité camerounaise avec sa propre sensibilité artistique, il a saisi la vérité de l’instant qu’il décrit comme « le moment suspendu dans le temps, éphémère et pur. Ce fragment où rien ne ment ».
Muni de son Sony Alpha 7S, un boitier léger et discret qui permet de faire des prises de vue sur le vif, sans bruit, et d’un Canon 5D Mark III pour la réalisation de portraits, il a flâné à Bandjoun, Bafoussam et Douala, en observant le quotidien des Camerounais qu’il estime « être dans une forme de résilience, pour subsister », avec la curieuse impression que le temps s’est arrêté. « Le Cameroun semble bloqué à une certaine période. Tout l’atteste : les bâtiments, les routes, les vêtements, l’alimentation,… ». Le temps semble comme suspendu dans un passé lointain… Tels ces enfants qui transportent quotidiennement denrées et matériaux lourds pour leur famille.
Préférant le subtil noir & blanc à la couleur – pour ne pas que ses photographies soient enjolivées par les séduisantes teintes chaudes africaines, Cédrick-Isham a souhaité montrer les dynamiques d’une population dans l’espace urbain, malgré un contexte socio-économique paralysant. Il s’est interrogé sur les ressources psychologiques et physiques qui animent ces dynamiques dont le but essentiel est de subvenir aux besoins quotidiens : où les Camerounais trouvent-ils leur énergie à la poursuite de cette quête ?
légende : 2018, impression numérique, éd. 5, 59,4 x 84,1 cm.