Mahjoub Ben Bella

Né en 1946 à Maghnia en Algérie
Mort le 11 juin 2020 à Lille

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#peinture

Biographie

Né le 20 Octobre 1946 à Maghnia en Algérie Mort le 11 juin 2020 à Lille

Né en 1946 à Maghnia, Mahjoub Ben Bella étudie à l’Ecole des Beaux- arts d’Oran jusqu’en 1965, avant de rejoindre l’Ecole des Beaux-arts de Tourcoing.

Soucieux de parfaire sa maîtrise, Mahjoub Ben Bella a poursuivi ses études à l’Ecole supérieure des Arts Décoratifs puis à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Paris. Durant sa formation, il a développé une démarche artistique, fondée d’abord sur l’utilisation plastique de la calligraphie arabe, avant que ce choix n’évolue de manière spectaculaire vers une expression foisonnante de formes et de couleurs.

Son univers pictural singulier, développé avec un acharnement remarquable au travail, le distingue aussitôt. A travers des dizaines d’expositions dans le monde ainsi que de nombreuses acquisitions par des institutions et collections de renom, il s’impose très rapidemment comme un artiste de dimension internationale.

Son talent qui embrasse divers techniques et supports, s’est affirmé également dans des œuvres monumentales: fresque à l’aéroport international de Riyad (1982) ; peinture de 12 kms de pavés sur le fameux parcours cycliste Paris-Roubaix (1986) ; portrait de Nelson Mandela pour le concert-evenement au stade de Wembley en Angleterre (1988) ; œuvre projetée sur 4000 m2 au stade Pacaembo de Sao Paulo, au Brésil (1999) ; décoration d’une station de métro de Tourcoing (2000).

L’éblouissement de la couleur, la frénésie du trait.

Intrinsèquement, il y a la couleur…

Dans la peinture de Mahjoub Ben Bella, les couleurs sont tantôt chatoyantes, tantôt enivrantes.
Telles des incantations, ces teintes solaires nous transportent instantanément vers la terre natale de l’artiste ; l’Algérie.

Âgé de tout juste 20 ans, Mahjoub Ben Bella vient poser ses valises dans le Nord. Il restera dans cette région d’adoption jusqu’à la fin de sa vie. Il viendra ajouter au paysage du Nord un peu de couleurs en l’illuminant de ses racines ensoleillées.

Comme il s’amusait à le dire, il sera accompagné du ciel gris, mais réchauffé par la chaleur des gens. Sa palette, éclatante et chaleureuse, faisant référence à la terre chaude et ocre d’Afrique, rencontre alors celle du Nord, tant aimée autrefois par Matisse et Delacroix.

Entre Orient et Occident, ces couleurs, issues des deux rives de la méditerranée se croisent et se rejoignent. Elles s’embrassent sur la toile pour nous offrir un captivant dialogue.

Substantiellement, il y a la ligne…

Cette ligne, fluide et discontinue, tantôt peinte, tantôt dessinée, tantôt gravée telle un fil d’Ariane, sera toujours présente dans les œuvres de l’artiste, comme pour lui indiquer le chemin à parcourir dans l’immense labyrinthe qu’est la peinture.

Omniprésent au cœur de la production de Ben Bella, le trait provient ici d’un héritage : celui de la calligraphie arabe.
Déployée dans son Oeuvre, l’écriture n’est alors plus lisible, le peintre chante sur la toile un langage spontané, gestuel et ressenti. Accompagné de la couleur le trait vient peu à peu s’animer sur le support. Le pinceau, en prolongement de sa main vient danser sur la toile.

La ligne chorégraphiée, parfois lente, parfois énergique vient se contorsionner sur le support au cours d’une longue transe musicale.
A la fois entêtante et envoûtante, la partition ainsi créee sur la toile, déclame un chant incantatoire.

Si l’abstraction catégorise la majeure partie de son Oeuvre, ses lignes semblent tout de même parfois devenir figuratives et esquisser de mystérieuses figures dansantes.

Œuvres

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